samedi 5 juin 2010

The Heptones & Johnny Clarke - Elysée Montmartre, Paris 30 mai 2010

1 mois que je n'avais rien posté!! Donc je me rattrape avec ce post (publié par ailleurs sur reggae.fr) / vidéos : Nyah

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Le rythme des concerts n’a jamais été aussi effréné qu’en ces derniers temps. Il est dur d’assister à tous, et ceci d’un point de vue financier, pour un grand nombre de personnes. Cela s’en ressent sur la fréquentation de la salle où encore une fois les rideaux noirs sont tirés. Pourtant, quelle affiche ! Johnny Clarke, un an après son passage dans l’enceinte parisienne du boulevard Rochechouart, accompagné par les éternels Dub Asante revenait dans l’arène. Egalement présent, le groupe mythique de studio one : The Heptones (Leroy Sibbles et Barry Llewellyn) accompagné par un groupe Belge, The Asham band. C’est justement à ces derniers de prendre d’assaut la scène, peu après 20h30.

Une légère introduction où l’on peut reconnaître les mythiques riddims Studio one, dont un fameux « Equal rights » et Leroy Sibbles arrive sur scène. L’ovation fait plaisir à voir. Il faut remonter à 2005 pour leur dernière visite et nous sommes plus qu’heureux de retrouver ces légendes du reggae.
Le groupe fait un superbe travail ; Il faut dire qu’ils ont mis le paquet et sont vraiment complets : Deux saxo, un trombone, une basse, un clavier, une guitare et une batterie. Barry Llewellyn assure les chœurs et sait se mettre en avant, notamment avec la superbe interprétation de « book of rules ». Leroy Sibbles pull up chaque début de titre et fait participer le public magistralement. On entend entre autres « sea of love », « rock and come in » ou « mama say » en medley avec « rasta cool ».

Sa voix est puissante, grisante et parfaitement conservée. On se laisse prendre par ses sonorités roots des années dorées du reggae : Les 60’s. Les lumières de la scène (avec ses bulles psychédéliques) participent à cette sensation de flashback historique : Nous sommes sur le dancefloor du Carib theatre à Kingston en 1968 ! Trèves d’hallucination et revenons à ce concert ou Leroy prend sa basse et clame haut et fort : « La basse à Studio one, c’est moi ! ». Preuve en est par la suite avec les superbes interprétations des riddims de « Pass the kutchie » ou encore « satta massagana ».
La fin du concert, elle, approche à grands pas et on se délecte à l’écoute de « guiding star » ou encore « love without a feeling ». Après une heure (seulement), The Heptones s’en va sous les ovations du public alors que Leroy Sibbles interprète son « never give up ». Quelle heure magique ! Le meilleur show roots depuis le début d’année, sans doutes.

Le staff s’active pour changer la scène et laisser la place au Dub Asante band. On remarque Norman Grant (du groupe The Twinkle Brothers) dans le public accompagné de Sista Bella (de l’association Mami Watta qui a organisé The Twinkle Brothers en début d’année). De passage en France, il vient assister au concert de ses potes et prend visiblement un malin plaisir à faire les chœurs, danser en retrait et prendre des photos avec des fans.

Il est pratiquement 22 heures quand Le Dub Asante prend place sur scène. Après un morceau dub en guise d’introduction interprété par Matic Horn, Johnny clarke débarque sur « king of arena ». Le public exulte sur ce morceau arrogant d’assurance. Qui clame « Je suis le roi de l’arêne ?!! ». Point de répit et Johnny enchaîne sur « none shall escape the judgement » du chanteur Earl Zero. Effectivement, c’est bien ce dernier qui est à l’origine du morceau ! En terme de reprise, « crazy baldhead » de Bob Marley est chanté avec un certain brio.

Le rythme plaît au public qui s’active à chaque début de morceau bien que la voix se soit légèrement affaiblie au cours des années. Nous aurons le droit à « african roots », « every knee shall bow », « declaration of rights », etc. Il fera un retour sur scène après un peu plus d’une heure de présence sur scène pour des rares interprétations en concert de “blood dunza” et “move it a Babylon”.

Au final, il est 23 heures quand nous quittons l’Elysée après une soirée exceptionnellement bonne. The Heptones et son leader, Leroy Sibbles, ont vraiment mis en avant un reggae roots magnifique tandis que Johnny Clarke et le Dub Asante ont su captiver la foule. Garance a mis, ce soir là, une belle affiche à disposition des massives. A notre sortie, le sourire était affiché sur beaucoup de visages.

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