mercredi 23 juin 2010

UB40 - Elysée Montmartre, Paris 16 juin 2010

Le départ d’Ali Campbell du groupe en 2008 avait provoqué un vide assez conséquent. Pour les fans, il était dur de se dire que le charisme de son chanteur originel allait disparaître au profit d’une carrière solo, déjà initiée en 1995 mais avorté précipitamment. Maxi Priest avait été appelé à la rescousse et allait participer aux tournées de ce groupe mythique qu’est UB40. En ce mercredi soir, le groupe rassemblait deux chanteurs différents : Duncan Campbell, le frère de Robin (le guitariste) et Ali, ainsi qu’Eddy Grant. Une formation inédite, sans Maxi Priest donc, attendu de pieds fermes par une grande foule de quinquagénaires et de jeunes curieux dès l’ouverture des portes. Point de rideaux noirs, l’Elysée arborait sa pleine grandeur.


Après 20h30, les membres du groupe prennent place sur scène sous une ovation spectaculaire du public. « Train is coming » est le premier morceau qu’ils interprètent, celui-là même que Ken Boothe a l’habitude de chanter. Les cuivres sont bels et biens présents. Tout au long de la soirée, ce trio va faire vibrer la salle de manière extraordinaire. Ceci se vérifie lorsque UB40 entonne « Here I am baby ». Les deux premiers morceaux sont traditionnels, jamaicains et américains, et ils continuent sur leur lancée avec « Wear you to the ball ». Dès les premières minutes, nous remarquons que la voix de Duncan manque d’un petit quelque chose, ou peut-être sommes-nous trop habitués à écouter Ali ? Passons outre ce détail et continuons d’écouter le concert.

Le groupe vient promouvoir leur nouvel album « 24/7 » avec quelques titres dont le superbe « rainbow nation », un titre plein d’espoir sur la paix mondiale, ou encore le dansant « dance until the morning light ».

Ils en profitent pour faire une spéciale à Johnny Nash en reprenant « cream puff ». Après un classique américain, revenons au jamaïcain avec le titre d’Eric Donaldson, « cherry oh baby ». Le percussionniste se mêle aux chanteurs et vient faire le « boom shacka lacka » d’Hopeton Lewis : Effet réussi dans le public qui l’ovationne.

Le bassman Earl Falconer, qu’il nomme « Early B », prend le micro pour deux titres, dont un très rap « reggae music » avant de reprendre le titre de The Heptones « baby be true », ce dernier passant assez inaperçu dans le public.


La fin approche rapidement et le moment est venu de chanter « Kingston town » et « red red wine ». C’est l’apothéose dans l’Elysée qui s’est chauffé pendant deux heures et voit les titres mythiques de UB40 repris. C’est avec un plaisir non caché que le public redemande encore plus. Il est 22h30 quand le groupe quitte finalement la scène après un superbe show plein d’amour et de grosses vibrations.

UB40 est un vecteur de diffusion du reggae en Europe depuis les 80’s et ils ont montré ce soir qu’ils ont de bons restes. Les titres mythiques ont plu à un public subjugué par leur prestation scénique. Quant aux nouveaux titres, même si Maxi Priest était absent, ils tiennent la route et sont de bonne facture. Nous ressortons avec plein d’amour dans le cœur.


Quand UB40 se déplace, le groupe amène tout son matériel. J'ai pris cette photo d'où je me tenais : Il y a un micro hypercardioid (dont je ne connais pas la marque) et un multidirectionnel (Audio Technica)





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