mercredi 23 juin 2010

Bushman Europe tour + "Peter Tosh tribute" album

Celà n'a pas du vous échapper, mais une tournée européenne de Bushman est en préparation avec le No More Babylon band en tant que backing band. Une superbe vidéo pour résumer tout çà :



En outre, No More Babylon ont annoncé sur le forum reggae.fr :

L'album "BUSHMAN SINGS THE BUSH DOCTOR" sera dans les bacs le 19 OCTOBRE 2010 tandis que le second single "SECOND HAND GAL" sera déjà dispo pour cet été. Cet album sera distribué par VP records.

Une grosse actu pour cet artiste talentueux.

UB40 - Elysée Montmartre, Paris 16 juin 2010

Le départ d’Ali Campbell du groupe en 2008 avait provoqué un vide assez conséquent. Pour les fans, il était dur de se dire que le charisme de son chanteur originel allait disparaître au profit d’une carrière solo, déjà initiée en 1995 mais avorté précipitamment. Maxi Priest avait été appelé à la rescousse et allait participer aux tournées de ce groupe mythique qu’est UB40. En ce mercredi soir, le groupe rassemblait deux chanteurs différents : Duncan Campbell, le frère de Robin (le guitariste) et Ali, ainsi qu’Eddy Grant. Une formation inédite, sans Maxi Priest donc, attendu de pieds fermes par une grande foule de quinquagénaires et de jeunes curieux dès l’ouverture des portes. Point de rideaux noirs, l’Elysée arborait sa pleine grandeur.


Après 20h30, les membres du groupe prennent place sur scène sous une ovation spectaculaire du public. « Train is coming » est le premier morceau qu’ils interprètent, celui-là même que Ken Boothe a l’habitude de chanter. Les cuivres sont bels et biens présents. Tout au long de la soirée, ce trio va faire vibrer la salle de manière extraordinaire. Ceci se vérifie lorsque UB40 entonne « Here I am baby ». Les deux premiers morceaux sont traditionnels, jamaicains et américains, et ils continuent sur leur lancée avec « Wear you to the ball ». Dès les premières minutes, nous remarquons que la voix de Duncan manque d’un petit quelque chose, ou peut-être sommes-nous trop habitués à écouter Ali ? Passons outre ce détail et continuons d’écouter le concert.

Le groupe vient promouvoir leur nouvel album « 24/7 » avec quelques titres dont le superbe « rainbow nation », un titre plein d’espoir sur la paix mondiale, ou encore le dansant « dance until the morning light ».

Ils en profitent pour faire une spéciale à Johnny Nash en reprenant « cream puff ». Après un classique américain, revenons au jamaïcain avec le titre d’Eric Donaldson, « cherry oh baby ». Le percussionniste se mêle aux chanteurs et vient faire le « boom shacka lacka » d’Hopeton Lewis : Effet réussi dans le public qui l’ovationne.

Le bassman Earl Falconer, qu’il nomme « Early B », prend le micro pour deux titres, dont un très rap « reggae music » avant de reprendre le titre de The Heptones « baby be true », ce dernier passant assez inaperçu dans le public.


La fin approche rapidement et le moment est venu de chanter « Kingston town » et « red red wine ». C’est l’apothéose dans l’Elysée qui s’est chauffé pendant deux heures et voit les titres mythiques de UB40 repris. C’est avec un plaisir non caché que le public redemande encore plus. Il est 22h30 quand le groupe quitte finalement la scène après un superbe show plein d’amour et de grosses vibrations.

UB40 est un vecteur de diffusion du reggae en Europe depuis les 80’s et ils ont montré ce soir qu’ils ont de bons restes. Les titres mythiques ont plu à un public subjugué par leur prestation scénique. Quant aux nouveaux titres, même si Maxi Priest était absent, ils tiennent la route et sont de bonne facture. Nous ressortons avec plein d’amour dans le cœur.


Quand UB40 se déplace, le groupe amène tout son matériel. J'ai pris cette photo d'où je me tenais : Il y a un micro hypercardioid (dont je ne connais pas la marque) et un multidirectionnel (Audio Technica)





dimanche 13 juin 2010

Ziggi - Fete de la musique, Romilly Sur Seine 19 juin 2010

Pour ceux qui habitent dans l'Aube, l'Yonne ou tous ces départements désertés par la culture reggae, prenez exemple sur ces activistes qui luttent pour faire venir des artistes.
Ziggi & The Renaissance band seront à la fête de la musique à Romilly sur Seine pour un concert gratuit!!

Ziggi & the Renaissance Band le 19/06/10
Ville : Romilly-sur-Seine Lieu : Place des Martyrs
Prix : Gratuit €

UB40 - Elysée Montmartre, Paris 16 juin 2010

samedi 5 juin 2010

The Heptones & Johnny Clarke - Elysée Montmartre, Paris 30 mai 2010

1 mois que je n'avais rien posté!! Donc je me rattrape avec ce post (publié par ailleurs sur reggae.fr) / vidéos : Nyah

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Le rythme des concerts n’a jamais été aussi effréné qu’en ces derniers temps. Il est dur d’assister à tous, et ceci d’un point de vue financier, pour un grand nombre de personnes. Cela s’en ressent sur la fréquentation de la salle où encore une fois les rideaux noirs sont tirés. Pourtant, quelle affiche ! Johnny Clarke, un an après son passage dans l’enceinte parisienne du boulevard Rochechouart, accompagné par les éternels Dub Asante revenait dans l’arène. Egalement présent, le groupe mythique de studio one : The Heptones (Leroy Sibbles et Barry Llewellyn) accompagné par un groupe Belge, The Asham band. C’est justement à ces derniers de prendre d’assaut la scène, peu après 20h30.

Une légère introduction où l’on peut reconnaître les mythiques riddims Studio one, dont un fameux « Equal rights » et Leroy Sibbles arrive sur scène. L’ovation fait plaisir à voir. Il faut remonter à 2005 pour leur dernière visite et nous sommes plus qu’heureux de retrouver ces légendes du reggae.
Le groupe fait un superbe travail ; Il faut dire qu’ils ont mis le paquet et sont vraiment complets : Deux saxo, un trombone, une basse, un clavier, une guitare et une batterie. Barry Llewellyn assure les chœurs et sait se mettre en avant, notamment avec la superbe interprétation de « book of rules ». Leroy Sibbles pull up chaque début de titre et fait participer le public magistralement. On entend entre autres « sea of love », « rock and come in » ou « mama say » en medley avec « rasta cool ».

Sa voix est puissante, grisante et parfaitement conservée. On se laisse prendre par ses sonorités roots des années dorées du reggae : Les 60’s. Les lumières de la scène (avec ses bulles psychédéliques) participent à cette sensation de flashback historique : Nous sommes sur le dancefloor du Carib theatre à Kingston en 1968 ! Trèves d’hallucination et revenons à ce concert ou Leroy prend sa basse et clame haut et fort : « La basse à Studio one, c’est moi ! ». Preuve en est par la suite avec les superbes interprétations des riddims de « Pass the kutchie » ou encore « satta massagana ».
La fin du concert, elle, approche à grands pas et on se délecte à l’écoute de « guiding star » ou encore « love without a feeling ». Après une heure (seulement), The Heptones s’en va sous les ovations du public alors que Leroy Sibbles interprète son « never give up ». Quelle heure magique ! Le meilleur show roots depuis le début d’année, sans doutes.

Le staff s’active pour changer la scène et laisser la place au Dub Asante band. On remarque Norman Grant (du groupe The Twinkle Brothers) dans le public accompagné de Sista Bella (de l’association Mami Watta qui a organisé The Twinkle Brothers en début d’année). De passage en France, il vient assister au concert de ses potes et prend visiblement un malin plaisir à faire les chœurs, danser en retrait et prendre des photos avec des fans.

Il est pratiquement 22 heures quand Le Dub Asante prend place sur scène. Après un morceau dub en guise d’introduction interprété par Matic Horn, Johnny clarke débarque sur « king of arena ». Le public exulte sur ce morceau arrogant d’assurance. Qui clame « Je suis le roi de l’arêne ?!! ». Point de répit et Johnny enchaîne sur « none shall escape the judgement » du chanteur Earl Zero. Effectivement, c’est bien ce dernier qui est à l’origine du morceau ! En terme de reprise, « crazy baldhead » de Bob Marley est chanté avec un certain brio.

Le rythme plaît au public qui s’active à chaque début de morceau bien que la voix se soit légèrement affaiblie au cours des années. Nous aurons le droit à « african roots », « every knee shall bow », « declaration of rights », etc. Il fera un retour sur scène après un peu plus d’une heure de présence sur scène pour des rares interprétations en concert de “blood dunza” et “move it a Babylon”.

Au final, il est 23 heures quand nous quittons l’Elysée après une soirée exceptionnellement bonne. The Heptones et son leader, Leroy Sibbles, ont vraiment mis en avant un reggae roots magnifique tandis que Johnny Clarke et le Dub Asante ont su captiver la foule. Garance a mis, ce soir là, une belle affiche à disposition des massives. A notre sortie, le sourire était affiché sur beaucoup de visages.